Portrait du marché en archéologie

Aperçu du marché

Au Québec, le marché de l'emploi en archéologie peut être compétitif, car il y a généralement un nombre limité de postes disponibles. Il est également cyclique, et peut dépendre des budgets alloués aux projets archéologiques, ainsi que des  politiques et des priorités gouvernementales en matière de patrimoine culturel. Les projets de développement urbain, les travaux d'infrastructure et les projets de construction peuvent également générer des opportunités d'emploi en archéologie. Les périodes d'activité peuvent donc varier et il peut y avoir des périodes de ralentissement, où il peut être plus difficile de trouver un emploi spécifiquement dans ce domaine.

Les étudiantes et étudiants, ainsi que les personnes diplômées du baccalauréat en archéologie débutent généralement sur le terrain en tant que fouilleuses ou fouilleurs. Elles et ils doivent faire leurs preuves et acquérir de l'expérience, afin de gravir les échelons. Participer à une école de fouille ou se joindre bénévolement à un chantier représente une bonne stratégie d’apprentissage. Lorsqu'une personne a plusieurs saisons de travail à son actif, il lui devient alors possible de se qualifier comme assistante ou assistant de chantier; une tâche qui comporte plusieurs responsabilités, et qui prépare à la direction de projet, à l’analyse du matériel archéologique, et à la rédaction de rapports de recherche. (Source : Association des archéologues du Québec)

Pour être considéré comme archéologue, il faut détenir un diplôme universitaire de 2e cycle (maîtrise) ou de 3e cycle (doctorat) en archéologie ou dans une discipline connexe qui inclut nécessairement une spécialisation en archéologie (anthropologie ou histoire, par exemple). Il faut également posséder un minimum d’expérience sur le terrain et en laboratoire pour acquérir cette compétence. Ces qualifications sont d’ailleurs requises pour obtenir un permis de recherche; une démarche prescrite par la Loi sur les Biens culturels, pour celles et ceux qui veulent entreprendre des recherches archéologiques sur le territoire québécois. La formation de deuxième cycle constitue donc un atout important, en plus de l'expérience habituellement acquise au cours des années consacrées au programme. Les employeurs ont tendance à n'engager comme archéologue-adjointe ou comme archéologue-adjoint que des personnes qui détiennent un programme de maîtrise, car celui-ci inclut un stage de terrain qui correspond justement aux tâches de ce poste.

L'archéologue peut aussi travailler comme gestionnaire, coordonnatrice ou coordonnateur, spécialiste et consultante ou consultant. Les postes d’assistante-archéologue ou d’assistant-archéologue, archéologue de terrain, chargée ou chargé de projet, responsable d'intervention, coordonnatrice ou coordonnateur et spécialiste de la culture matérielle, figurent parmi ceux occupés par des personnes qui détiennent une maîtrise en archéologie. Ces professionnelles et professionnels peuvent aussi se spécialiser dans un domaine en particulier, tels que l’archéologie environnementale, l’archéologie préhistorique, l’archéologie historique, l’archéologie urbaine, l’archéologie industrielle, l’archéologie du bâti, l’archéologie subaquatique et l’archéologie expérimentale. De ces domaines, les archéologues peuvent développer une expertise en paléoanthropologie, en  carpologie, en  conservation, en  dendrochronologie, en  palynologie et en  zooarchéologie. (Source : Archéo-Québec )

Les principaux employeurs pour les archéologues sont les municipalités, les gouvernements, les sociétés d’État (Hydro-Québec), les musées, les centres de recherche et d’interprétation, les établissements scolaires, les organismes culturels, les laboratoires, et les firmes privées en archéologie. Ces organismes peuvent embaucher des archéologues pour des projets de recherche, des fouilles archéologiques, la conservation du patrimoine, la gestion des collections, l'éducation ou la diffusion de l'information.

En ce qui concerne les perspectives d’emploi en archéologie, celles-ci sont demeurées assez stables au cours des dernières années, et sont plutôt saisonnières en début de carrière. L'horaire sur le terrain est fixé par l'employeur et varie d'un projet à l'autre. Dans les milieux urbains, comme Montréal et Québec, les heures travaillées se comparent à celles des travailleuses ou travailleurs de la construction, soit 5 jours par semaine, à raison de 8 ou 9 heures par jour. Toutefois, en régions éloignées, il peut arriver de travailler 6 jours par semaine, à raison de 10 heures par jour, afin de profiter au maximum de la courte saison d'été (Source : Association des archéologues du Québec). L’archéologue peut être aussi appelé à travailler sur des sites archéologiques situés à l’international. Les conditions climatiques peuvent donc être très variables, et parfois difficiles.

Depuis le 1er mars 2020, un nouveau syndicat a été fondé : celui des archéologues du Québec (SNAQ-CSN). Ce dernier représente la presque totalité des archéologues professionnelles et professionnels au Québec. Les revendications retenues par les membres en octobre 2020 visent à établir de nouvelles fondations pour la profession d'archéologue au Québec. Plus précisément, les revendications touchent la santé et la sécurité au travail, la conciliation vie-travail-famille, le droit au rappel et à l'ancienneté, la reconnaissance de la profession et, bien sûr, les considérations financières. À ce sujet, les conditions de travail actuelles des archéologues fluctuent malheureusement énormément d'une firme à l'autre. On tente donc, par cette nouvelle convention, d'établir une nouvelle règle et de valoriser la profession. (Source : site de la Confédération des syndicats nationaux)

Malgré les défis liés au marché de l'emploi en archéologie, il existe toujours une demande pour des professionnelles et des professionnels qualifiés dans ce domaine. Les archéologues peuvent jouer un rôle important dans la préservation du patrimoine culturel, la recherche scientifique, l'éducation et la sensibilisation du public.

Secteurs du marché

Enseignement postsecondaire

Au Québec, le système d'enseignement postsecondaire est constitué de deux types d'établissements : les collèges d'enseignement général et professionnel (cégeps) et les universités. Peu importe votre discipline, découvrez les possibilités qui s'offrent à vous si vous souhaitez enseigner celle-ci.

Pour enseigner au cégep, il faut posséder un diplôme d’études collégiales ou universitaires, ou encore détenir des compétences marquées dans son domaine d’expertise. Certains employeurs exigent une maîtrise ou une certification. À l’Université Laval, ce diplôme est le D.E.S.S. en enseignement collégial. Bien que non obligatoire pour enseigner au cégep, la réussite de ce programme constitue un atout indéniable pour obtenir un emploi d’enseignant. Les personnes qui enseignent des métiers comportant des cours de niveau collégial doivent réussir une formation et avoir un certificat de qualification. Consultez les différentes voies d'accès pour enseigner à la formation professionnelle.

 Un doctorat dans la discipline est généralement exigé pour les postes de professeures et professeurs d’université. Une expertise dans le domaine (recherche, publications, travail, etc.) et de l’expérience en enseignement sont généralement demandées également. Il est toutefois possible de s’initier à l’enseignement universitaire avant les études au troisième cycle. Plusieurs étudiantes et étudiants de 1er, de 2e ou de 3e cycle occupent des emplois d’auxiliaire d’enseignement. À ce titre, elles et ils doivent assister le personnel enseignant dans les diverses tâches requises pour la préparation et la présentation des cours, ainsi que pour l’évaluation des apprentissages. L’auxiliaire d’enseignement peut également se voir confier une tâche d’enseignement, sous la responsabilité d’une ou d'un membre du corps professoral. 

Exemples de postes

  • Professeure ou professeur au collégial
  • Chargée ou chargé de cours
  • Professeure ou professeur d’université
  • Professeure adjointe ou professeur adjoint (université)
  • Professeure agrégée ou professeur agrégé (université)
  • Professeure titulaire ou professeur titulaire (université)

Exemples de tâches

  • Préparer et livrer des cours en utilisant diverses méthodes (exposés, discussions, vidéos, démonstrations, ateliers, etc.)
  • Évaluer, au moyen de travaux et d’examens, les acquis et les progrès des étudiantes et des étudiants
  • Siéger sur divers comités
  • Participer à l’organisation d’activités parascolaires et à celle d’activités relatives à la vie du département (élaboration de cours, gestion des budgets ou sélection du personnel, etc.)
  • Réaliser des travaux de recherche liés à son expertise
  • Superviser les projets de recherche des étudiantes et étudiants

Principales exigences

  • Excellentes habiletés communicationnelles
  • Excellentes habiletés relationnelles
  • Leadership
  • Sens des responsabilités
  • Littératie numérique et compétences technologiques
  • Sens de l’organisation
  • Ouverture d’esprit
  • Bonne maîtrise de l’anglais
  • Capacité à vulgariser
  • Maîtrise du français parlé et écrit
  • Capacité à surveiller

Principaux employeurs

  • Cégeps
  • Universités
  • Centres de formation professionnelle
  • Commissions scolaires
Recherche

Peu importe votre expertise, si vous envisagez une carrière en recherche, différentes possibilités s’offrent à vous. Les milieux de travail sont multiples, que ce soit en laboratoire ou sur le terrain. En effet, si l’on pense tout de suite aux établissements universitaires ou aux centres de recherche hospitaliers, on trouve aussi des chercheuses ou chercheurs en industrie, dans des centres d’intervention, dans les milieux naturels ou au gouvernement, dans des centres de recherche publics, parapublics et privés (dont les centres d’innovation des cégeps et des collèges du Québec), dans des entreprises de recherche et de développement ou de haute technologie, dans des sociétés de consultantes et de consultants, dans des organismes internationaux, etc. Il n’est pas rare, non plus, qu’une chercheuse ou un chercheur démarre une entreprise.  

Il est possible de s’initier à la recherche avant des études de troisième cycle. Certains programmes de premier cycle offrent des cours permettant d’acquérir ce type d’expérience. Ces cours peuvent s’intituler Stage, Stage de recherche, Initiation à la recherche, Projet de recherche, etc. De plus, plusieurs étudiantes et étudiants de 1er, 2e ou 3e cycle occupent des emplois d’auxiliaire de recherche. À ce titre, elles et ils doivent assister une équipe de recherche, une professeure ou un professeur, ou encore une autre personne qui reçoit des subventions ou des contrats de recherche dans ses différentes tâches relatives à la recherche. Les auxiliaires travaillent généralement à temps partiel pendant leurs études.

Le diplôme exigé, du baccalauréat avec expérience au post-doctorat, varie avec le type d'emploi et le milieu.

Exemples de postes

  • Agente ou agent de recherche
  • Agente ou agent de transfert de technologie
  • Chercheuse ou chercheur
  • Conseillère ou conseiller en développement de la recherche
  • Conseillère ou conseiller en valorisation de la recherche et en transfert technologique
  • Professionnelle ou professionnel de recherche
  • Responsable de travaux pratiques et de recherche
  • Scientifique
  • Spécialiste | ingénieur(e) | scientifique R&D

Exemples de tâches

  • Planifier et préparer des recherches documentaires; effectuer des recherches bibliographiques, des revues de littérature
  • Développer et mettre à jour des documents tels que des protocoles, des rapports de tests, des instructions de travail, etc.
  • Assister la chercheuse ou le chercheur responsable, et les étudiantes et étudiants
  • Développer un réseau et établir des partenariats
  • Coordonner des projets et assurer leur suivi (échéancier, ressources humaines, financières et matérielles, etc.)
  • Contribuer à l’amélioration de produits existants et participer à l’élaboration de tests
  • Vérifier des prototypes ou évaluer en laboratoire certains matériaux ou produits
  • Évaluer et résoudre des problèmes de fonctionnement ou autre; recommander des solutions, les implanter et documenter les corrections
  • Vulgariser des informations et des résultats de recherche
  • Rédiger des demandes de subvention et des rapports de recherche; valoriser la diffusion des résultats
  • Collecter, analyser et interpréter des données
  • Administrer des tests et réaliser des entrevues

Principales exigences

  • Bonne maîtrise de l’anglais
  • Curiosité
  • Rigueur
  • Facilité à travailler en équipe
  • Autonomie
  • Capacité d’analyse
  • Habiletés communicationnelles
  • Créativité
  • Jugement
  • Sens de l’organisation
  • Orienté vers les résultats
  • Capacité d’adaptation

Principaux employeurs

  • Centres de recherche
  • Centres d’innovation des cégeps et des collèges
  • Entreprises de R&D et de haute technologie
  • Établissements universitaires
  • Fonction publique
  • Organismes internationaux
  • Sociétés de consultantes ou de consultants
Entrepreneuriat

Si certains domaines d’études (informatique, traduction, graphisme, journalisme, etc.) sont plus propices pour travailler à son compte, toute personne ayant la fibre entrepreneuriale peut toutefois décider de se lancer, avec ou sans formation, en entrepreneuriat. C’est surtout la « fibre entrepreneuriale » qui fait foi de diplôme ici.

Si la plupart des entrepreneuses ou entrepreneurs n’ont pas de formation en entrepreneuriat, plusieurs cours, programmes ou activités de perfectionnement peuvent être suivis pour acquérir des connaissances utiles au fonctionnement d’une organisation, que ce soit en gestion, en comptabilité, en droit, etc. Consultez la page Entrepreneuriat et pige de notre site.

Comme ces personnes créent leur propre emploi, on ne parlera pas d’exigences dans ce secteur, mais de caractéristiques propres aux entrepreneuses et entrepreneurs.

Exemples de postes

  • Consultante ou consultant
  • Travailleuse ou travailleur autonome
  • Pigiste
  • Entrepreneuse ou entrepreneur
  • Franchisée ou franchisé
  • Cheffe ou chef d’entreprise

Exemples de tâches

  • Offrir ses services, son expertise ou ses produits à la clientèle
  • Opérer une entreprise ou gérer une franchise
  • Accomplir des tâches en lien avec son champ d’expertise ou en lien avec la gestion (en fonction de l’importance du projet)

Principales exigences

  • Passion pour un projet ou pour une cause
  • Le goût de créer
  • Tolérance au risque
  • Persévérance
  • Habileté à prévoir et à résoudre les problèmes
  • Confiance en soi
  • Facilité à communiquer
  • Capacité d’adaptation
Archéologie

Exemples de postes

  • Technicienne ou technicien de fouilles / Fouilleuse ou fouilleur / Manœuvre de fouilles archéologiques
  • Assistante ou assistant de terrain / Cheffe ou chef d’équipe
  • Archéologue
  • Chargée ou chargé de projet en archéologie
  • Restauratrice ou restaurateur / Restauratrice ou restaurateur d’artéfacts
  • Catalogueuse ou catalogueur
  • Agente ou agent / Conseillère ou conseiller en développement culturel
  • Chargée ou chargé de projet culturel
  • Agente ou agent de développement en patrimoine / Conseillère ou conseiller à la mise en valeur du patrimoine
  • Guide- interprète du patrimoine / Animatrice ou animateur de patrimoine / Animatrice ou animateur culturel / Guide- accompagnatrice ou guide-accompagnateur / Guide touristique / Guide- animatrice ou guide-animateur
  • Conservatrice ou conservateur / Conservatrice ou conservateur de collection / Conservatrice ou conservateur d’exposition
  • Agente ou agent d’information / Agente ou agent d’information touristique / Agente ou agent d’accueil / Préposée ou préposé à l’information

Exemples de tâches

  • Évaluer le potentiel archéologique de certains sites
  • Élaborer la méthodologie qui servira à effectuer des inventaires, des fouilles et des surveillances archéologiques
  • Diriger et effectuer les fouilles sur le terrain
  • Formuler des recommandations quant à la préservation et à la mise en valeur de vestiges, qu'il s'agisse de structures, de sols ou d'artefacts
  • Inventorier et cataloguer les pièces trouvées et effectuer l'analyse des pièces en laboratoire
  • Compléter les fouilles par des recherches en histoire, en culture matérielle dans les archives, les musées et les bibliothèques
  • Étudier les milieux et l'environnement des sociétés du passé en collaboration avec des anthropologues, des géologues, des géographes, des naturalistes et des historiens
  • Interpréter les données et rédiger des rapports sur les résultats des fouilles et des recherches
  • Diffuser les résultats de recherche sous forme de rapports, d'articles, de publications, de conférences ou de consultations auprès de divers organismes
  • Examiner les artéfacts, analyser les causes des dommages subis, déterminer leur état, proposer un traitement à la réparation et préciser les méthodes de conservation préventives requises à leurs propriétaires
  • Restaurer et conserver l’objet pour lui rendre son intégrité esthétique et historique
  • Participer à la promotion et à l’interprétation du patrimoine

Principales exigences

  • Aptitudes pour le travail d'équipe
  • Bilinguisme (français et anglais)
  • Bonne capacité de communication, autant à l‘oral qu’à l’écrit
  • Bonne résistance physique
  • Capacité d’adaptation et de débrouillardise
  • Capacité d’organisation et d’observation
  • Être consciencieuse ou consciencieux dans le respect des mesures de sécurité
  • Détenir la carte ASP santé et sécurité sur les chantiers de construction
  • Excellente capacité de recherche, d’analyse, d’interprétation, d’esprit critique et de synthèse
  • Habileté dans la manipulation des différents outils
  • Maitriser les techniques de fouilles
  • Patience et minutie

Principaux employeurs

  • Associations et organisations culturelles
  • Centres de recherche
  • Centres d’interprétation
  • Établissements d’enseignement
  • Laboratoires et firmes privées en archéologie
  • Organismes gouvernementaux (fédéral, provincial et municipal)
  • Musées
  • Parcs d'attractions nationaux et provinciaux
  • Société d'État (Hydro-Québec)
  • Sociétés historiques et sociétés du patrimoine
  • Villages et lieux historiques

Statistiques

Les résultats du tableau ci-dessous proviennent de l'enquête La Relance à l'université conduite tous les deux ans par le ministère de l'Enseignement supérieur du Québec. Réalisée en 2021, elle vise à faire connaître la situation des personnes titulaires d'un baccalauréat ou d'une maîtrise de la promotion 2019, environ 20 mois après l'obtention de leur diplôme. Étant donné que les résultats ci-dessous concernent l'ensemble des personnes diplômées du Québec, le nom du programme peut varier de celui de l'Université Laval.

Programme Diplôme Personnes diplômées visées par l'enquête Taux de réponse En emploi À la recherche d'un emploi Aux études Personnes Inactives

L'emploi à temps plein et ses caractéristiques

À temps plein Satisfaction de l'emploi Salaire horaire moyen En rapport avec la formation
N % % % % % % % $ %

Humanités gréco-latines et archéologie classique

Baccalauréat

53

56,6

36,7

6,7

50

6,7

100

0

0

0

Statistiques salariales :

Selon l'Association des archéologues du Québec, « le salaire moyen de départ varie selon les employeurs. On peut prévoir environ 19 $ à 23 $ de l'heure comme fouilleur, entre 23 $ et 30 $ de l'heure comme archéologue-assistant, mais dans les deux cas, il ne s'agit pas de postes permanents. Le salaire d'un archéologue senior, qu'il soit chargé de projet, enseignant ou fonctionnaire, devrait se comparer à celui des professionnels qui détiennent une formation et une expérience équivalentes, et s'échelonner entre 30 $ et 60 $ de l'heure. Les archéologues travaillant à leur compte et qui reçoivent un montant forfaitaire pour chaque contrat, doivent réserver des sommes d'argent pour acheter et entretenir leur équipement, payer leur impôt sur le revenu, s'assurer eux-mêmes et assurer leurs employés. »

Cependant, « avec les nouvelles grilles salariales, un archéologue à l’échelon maximal touchera une augmentation de 35 % à compter du 1er janvier 2023. Les conventions collectives prévoient, et ce dès maintenant, des droits de rappel clairs, par ordre d’ancienneté, selon une formule flexible permettant une saine composition des équipes de travail. Des mécanismes ont également été prévus afin de diminuer la précarité d’emploi en permettant aux archéologues de travailler pour diverses firmes sans perdre leur statut d’emploi pour autant. Des mesures favorisant la conciliation travail-famille-études ont aussi été instaurées. » (Source : Archéologues du Québec (SNAQ-CSN)


Constat de votre conseillère ou conseiller en emploi

Afin de favoriser votre insertion professionnelle, vous devez démontrer votre autonomie, votre sens de l'initiative, votre sens des responsabilités et de l'organisation, ainsi que votre éthique professionnelle. Le bilinguisme (français et anglais) est de plus en plus exigé pour effectuer des lectures, mais aussi pour pratiquer efficacement, car les archéologues doivent travailler avec des collègues internationaux. Vous devrez aussi développer votre capacité rédactionnelle, car cela augmente les chances de vous faire embaucher durant les périodes « plus tranquilles » (décembre à avril) pour des contrats de rédaction de rapports, à la suite des contrats de fouilles, par exemple. Comme l'archéologie se pratique beaucoup sur les chantiers, il est obligatoire d'obtenir la certification ASP construction, certification que vous obtiendrez avant la tenue de votre stage de fouilles. Aussi, des cours portant sur le secourisme en milieu sauvage et éloigné, ainsi que la préparation d'un plan de prévention en milieu de travail sont des atouts.

Le réseau de contacts est primordial en archéologie; c'est un petit milieu. Il est très important d'avoir un impact positif et de bien s'intégrer dans les équipes, car cela augmente considérablement les chances de vous faire appeler pour des contrats de fouilles et de vous faire recommander par des collègues et des professeures ou professeurs. À cet effet, impliquez vous durant vos études. Dès votre première année, vous pouvez faire du bénévolat sur le terrain et en laboratoire; de cette façon, vous pouvez vous faire connaître et développer des relations interpersonnelles avec vos collègues et vos professeures ou professeurs. Toutes les professeures et tous les professeurs travaillent sur le terrain et collaborent entre eux sur des projets de l'université, ou externes à celle-ci. Ainsi, si vous vous êtes engagé bénévolement et que vous avez su démontrer votre autonomie, votre sens des responsabilités, vos habiletés relationnelles en plus de votre savoir-faire en archéologie, vous augmentez vos chances de vous faire référer pour des projets, des stages ou des emplois. En plus, le bénévolat sur le terrain et en laboratoire permet d'améliorer vos compétences en fouilles, d'accumuler des heures de fouilles, de découvrir les diverses spécialisations en archéologie et d'explorer vos intérêts. N’hésitez pas à les ajouter dans votre curriculum vitae.

D'autres implications permettent de mieux connaître la communauté archéologique. Participez aux conférences gratuites des Archéo-vendredis! Ces cycles de conférences dressent des portraits variés de l'archéologie locale, provinciale et internationale et elles sont offertes par des archéologues invités (étudiantes ou étudiants aux cycles supérieurs, archéologues externes à l'université). Faites partie du conseil d'administration d'un organisme ou d'une association en archéologie (ex.: Association professionnelle des archéologues du Québec (AAQ) ou d'un domaine connexe (ex.: Société d'histoire). Devenez membre étudiant d'une association comme l'AAQ, la Society for Historical Archeology ou le Council for Northeasth Historical Archeology. Participez au Mois de l'archéologie organisé par Archéo-Québec. Soyez bénévole pour les activités, même si c'est pour un poste d'accueil. Ce sera bénéfique pour votre insertion professionnelle, car les gens du milieu vous verront et vous créerez des contacts.

Enfin, devenez membre de votre association étudiante, ou du comité de mise en valeur de votre programme, dans lesquels vous pourrez développer des compétences en gestion de projets et en concertation. Occupez un emploi de guide-interprète pendant l'été, où vous développerez vos compétences en communication orale. Réalisez un séjour d'études à l'étranger grâce au profil international. Cette expérience permet d'avoir une plus grande vue d'ensemble de l'archéologie à travers le monde, de démontrer votre capacité d'adaptation, votre débrouillardise et votre ouverture d'esprit; toutes des qualités recherchées dans le domaine.

En raison de la nature compétitive du marché de l'emploi en archéologie, il est souvent recommandé aux personnes diplômées en archéologie de développer une combinaison de compétences et de qualifications complémentaires. Par exemple, l'obtention d'une maîtrise ou d'un doctorat en archéologie peut ouvrir des opportunités de recherche avancée et d'enseignement universitaire. De plus, acquérir des compétences en gestion de projet, en archivage et en communication peut également être bénéfique pour élargir vos perspectives d'emploi.

Cynthia Labbé, conseillère en emploi et en développement professionnel

Sources et ressources

Mise à jour : jeudi 21 décembre 2023