Guide carrière en droit de l'Université Laval
Marché du travail

Marché du travail

Avocate/avocat ou notaire?

Exercer à titre d’avocate ou avocat ou de notaire requiert l’appartenance à un ordre professionnel, soit respectivement celui du Barreau ou de la Chambre des notaires du Québec.

L’avocate ou avocat et la ou le notaire ont plusieurs points en commun : la même passion du droit, les mêmes connaissances juridiques et le même statut de conseillère ou conseiller juridique et d'auxiliaire de justice.

La différence fondamentale entre ces spécialités réside dans les prérogatives de l’une et de l’autre. Alors que la ou le notaire est également une officière publique ou un officier public à qui l’État délègue le pouvoir de conférer l’authenticité à certains documents, l’avocate ou avocat a, quant à elle ou lui, le pouvoir exclusif de plaider devant les tribunaux.

Rien ne distingue cependant l’avocate ou avocat qui ne plaide pas et la ou le notaire qui ne rédige pas d’actes notariés. Les deux sont des conseillères ou conseillers juridiques habilités à fournir des conseils dans tous les domaines du droit. À ce titre, elles et ils privilégient les intérêts de leurs clientèles.

Or, les devoirs de la ou du notaire sont fort différents lorsqu’elle ou il agit comme officière publique ou officier public. En effet, la ou le notaire a le devoir d’agir dans l’intérêt de toutes les personnes à l’acte qu’elle ou il reçoit en évitant tout parti pris. Elle ou il s’assure qu’elles ont bien compris les explications et qu’elles s’entendent sur chaque clause du document. Ainsi, les parties sont assurées de pouvoir exprimer un consentement en toute connaissance de cause.

Une croyance populaire laisse entendre que la ou le notaire ne fait que rédiger des testaments et régler des successions. D’autres personnes l’associent plutôt à l’achat ou à la vente d’une propriété. Pourtant, la ou le notaire d’aujourd’hui exerce dans des domaines qui débordent largement ces champs d’activités traditionnelles.

Comme conseillère ou conseiller juridique, la ou le notaire est habilité à dispenser des conseils dans tous les domaines du droit qui relèvent de son expertise, entre autres :

  • Le droit familial
  • Le droit immobilier
  • Le droit des successions
  • Le droit des affaires
  • La fiscalité
  • La copropriété
  • Le droit agricole
  • La planification financière*
  • La médiation commerciale*
  • La médiation familiale*
  • L’environnement
  • L’arbitrage
  • Le droit aérien
  • Le droit maritime
  • Les procédures d’immigration et d’adoption
  • Etc.

*Sous réserve des accréditations requises.

Source : ce texte a été fourni par la Chambre des notaires du Québec.

Exemples de fonctions que peut accomplir une ou un notaire

  • Procéder à l’analyse et à la synthèse de toutes les informations transmises et en évaluer la pertinence.
  • Identifier tous les éléments d’ordre légal, économique et fiscal d’une situation.
  • Transmettre à chacune des parties la totalité de l’information juridique leur permettant de prendre une décision éclairée.
  • Proposer des solutions pour faciliter la prise de décision.
  • Favoriser la conciliation des intérêts souvent divergents entre les parties.
  • Planifier ou régler les successions.
  • Rédiger des documents juridiques de toutes sortes (contrats, testaments, transactions immobilières) et s’occuper de la constitution légale de sociétés.
  • Attester et certifier l’identité, la capacité et le pouvoir d’agir des parties à un acte et la validité des signatures et des dates de documents.
  • Conserver l’original de tous les documents (actes en minute) reçus.

Source : ces exemples sont tirés de Repères, le site officiel de l'information scolaire et professionnelle, à la fiche « notaire ».

Exemples de fonctions que peut accomplir une avocate ou un avocat

  • Informer la clientèle de ses droits légaux et de toute question de nature juridique.
  • Préparer et rédiger des avis, des requêtes, des actes de procédure et d’autres actes spécifiques destinés à servir dans une affaire devant les tribunaux.
  • Plaider et agir pour autrui devant tout tribunal.
  • Négocier des règlements dans les cas de litiges en matière civile.
  • Interpréter les lois et la jurisprudence.
  • Préparer et rédiger des documents se rapportant à la constitution, à l’organisation ou à la liquidation d’une compagnie.
  • Conseiller en matière de brevets d’invention, de droits d’auteur, de marques de commerce, de sociétés commerciales, etc.
  • Préparer ou rédiger un testament ou une quittance.
  • Faire la perception ou réclamer des frais ou suggérer que des procédures judiciaires soient intentées.
  • Agir, s’il y a lieu, à titre d’exécutrice ou exécuteur testamentaire, de fiduciaire ou de tutrice ou tuteur dans les affaires relatives au droit immobilier et au droit de la famille.
  • Participer avec la clientèle à tous les modes de justice participative (négociation, médiation, conciliation, arbitrage, etc.).

Ces exemples sont tirés de Repères, le site officiel de l'information scolaire et professionnelle, à la fiche
« avocat ».

Répartition des avocates et avocats et des notaires

Une majorité d'avocates et avocats travaillent en cabinet, néanmoins, nous en retrouvons dans différents types d'organisations.

Où travaillent les avocates et avocats? %
Pratique privée 42,99
Organisations publiques et parapubliques 22,94
Entreprises privées 11,64
OSBL 1,64
Pratique pour syndicats 1,22
Recherche d'emploi 0,90
Autres 1,65

Le notariat est une profession polyvalente qui offre une variété de champs de pratique. Bien qu'une majorité de notaires travaillent dans des études notariales, la profession permet également d'oeuvrer au sein de sociétés multidisciplinaires – notamment en droit immobilier, en fiscalité, en droit des affaires, en droit de la famille – ou encore au sein d'organismes publics.

Le recrutement se fait principalement par l’offre de stage aux personnes étudiantes de la maîtrise en droit notarial et par l’offre d’emploi aux personnes diplômées.

Où travaillent les notaires? Nombre %
Notaires en solo 1699 43
Études notariales (2 notaires et plus) 1027 26
Organismes publics ou parapublics 316 8
Sociétés professionnelles multidisciplinaires 198 5
Institutions financières 158 4
Entreprises privées 119 3
Ordres professionnels 119 3
Établissements d'enseignement 79 2
Municipalités ou commissions scolaires 79 2
Autres 79 2

L’information contenue dans cette page provient du Barreau du Québec et de la Chambre des notaires du Québec. Le premier tableau est issu de la publication Barreau-mètre 2022 – La profession en chiffres du Barreau du Québec et le second tableau est issu de l'Enquête sur la profession de la Chambre des notaires du Québec (2017).

Renseignements sur la carrière juridique

Certains sites Web spécialisés ou gouvernementaux présentent des perspectives d’emploi en fonction des divers secteurs d’activité et d’études effectuées par des spécialistes.

Parmi ces sites, Emploi-Avenir Québec est un produit d’information sur l’évolution des professions au Québec. Il répertorie 520 professions et propose des statistiques, des prévisions de croissance et de départs à la retraite, la description des tâches, les principales industries qui embauchent, etc. Vous pourrez y trouver de précieux renseignements, notamment sur les avocates et avocats et les notaires, ainsi que sur les juges.

Le Barreau du Québec publie le Barreau-mètre – La profession en chiffres, un rapport de statistiques très complet sur ses membres et l’évolution de la profession. Il est possible de consulter une version PDF gratuite.

Découvrir d'autres options professionnelles (secteurs)

Vous détenez un diplôme en droit de 1er, 2e ou 3e cycle et vous n’appartenez pas nécessairement à un ordre professionnel? Voici des secteurs d'activité susceptibles de vous plaire. Sans être exhaustive, cette liste pourra constituer une source d'inspiration pour vous aider à trouver une carrière passionnante qui vous permettra de concilier plusieurs de vos intérêts, en lien ou non avec un champ d'expertise dans le domaine juridique.

Éducation et administration dans le domaine de l’enseignement

Pourquoi ne pas envisager une carrière en formation juridique ou en administration dans le domaine de l’enseignement? Il est possible d’enseigner dans des établissements parajuridiques ou des sociétés de formation juridique permanente sans nécessairement posséder un diplôme de maîtrise en droit. Des connaissances juridiques sont aussi utiles dans des postes autres que l’enseignement au sein d’universités, par exemple comme responsable des plaintes présentées par les personnes étudiantes, coordonnatrice ou coordonnateur des services aux personnes handicapées ou responsable des affaires étudiantes. Les facultés de droit, en particulier, engagent volontiers des personnes ayant une formation juridique pour travailler aux admissions, aux relations avec les personnes diplômées, aux services de carrière et dans les bibliothèques de droit.

Lire le texte de Lucie Laflamme, vice-rectrice d'un établissement universitaire

Services bancaires et financiers

Si vous avez de l’expérience dans le droit des valeurs mobilières, des fiducies et successions, de la fiscalité ou des services bancaires, vous pouvez envisager une carrière dans l’industrie des services bancaires et financiers. Parmi les postes possibles figurent : gestionnaire des risques, conseillère ou conseiller en planification successorale, administratrice ou administrateur de fiducie, planificatrice financière ou planificateur financier, responsable des prêts commerciaux ou administratrice ou administrateur de fonds mutuels.

Règlements de conflits

L’arbitrage, la médiation et la négociation sont des domaines en plein essor qui emploient, comme arbitres ou médiatrices ou médiateurs, des personnes ayant une base en droit. Les syndicats, les hôpitaux, les associations scolaires, les universités et les organismes gouvernementaux sont autant d’employeurs qui cherchent des professionnelles et professionnels dotés de solides compétences en communication et en règlement des conflits. Les postes en médiation peuvent ne pas être à temps plein : les médiatrices et médiateurs sont souvent engagés à contrat dans le cadre d’un différend précis. Des spécialistes d’expérience participent aussi à la formation en règlement extrajudiciaire des différends. Les comités d’éthique et les commissions d’enquête peuvent aussi constituer des milieux de travail stimulants.

Lire le texte de Céline Vallières, médiatrice, formatrice et conférencière
Lire le texte de Cainnech Lussiaà-Berdou, procureur pour une commission d'enquête
Lire le texte de Frédéric Lavigne, conseiller juridique pour un syndicat

Gouvernement et politique

Les gouvernements fédéral et provinciaux engagent souvent des juristes comme analystes des politiques qui réunissent et approfondissent des renseignements, analysent des problèmes dans des rapports écrits et coordonnent l’élaboration de politiques stratégiques. Les dossiers peuvent relever d’un éventail de domaines : la santé, les transports, l’éducation, l’environnement, etc. La politique est un autre terrain fertile pour les juristes, par exemple, comme rédactrices ou rédacteurs de discours, solliciteuses ou solliciteurs de fonds, directrices ou directeurs de campagne, lobbyistes ou même candidates ou candidats.

Lire le texte de M. Lucien Bouchard, premier ministre du Québec de 1996 à 2001
Lire le texte de l'Honorable Renée Dupuis, sénatrice indépendante
Lire le texte de M. Pierre Duchesne, lieutenant-gouverneur du Québec de 2007 à 2015

Ressources humaines

Les entreprises ont besoin de professionnelles et professionnels compétents pour recruter et superviser leur personnel. Vous pouvez travailler comme coordonnatrice ou coordonnateur de l’embauche, administratrice ou administrateur des ressources humaines ou directrice ou directeur de la formation. N’oubliez pas que vous pouvez travailler dans le milieu juridique à d’autres titres qu’avocate ou avocat ou que notaire. La connaissance du secteur juridique peut vous donner accès à un travail comme administratice ou administrateur de cabinet juridique, directrice ou directeur du recrutement des avocates et avocats, directrice ou directeur du marketing ou responsable du perfectionnement professionnel.

Rédaction et édition juridiques

Les aptitudes en recherche et en rédaction d’une ou d'un juriste sont particulièrement utiles. Plusieurs travaillent comme rédactrices ou rédacteurs et réviseures ou réviseurs juridiques pigistes. Elles et ils écrivent des articles dans des revues juridiques, des guides d’autoservices juridiques ou autres brochures sur des sujets comme le divorce ou les relations propriétaire-locataire, que ce soit pour des groupes s’occupant du droit des pauvres ou des organismes financés par le gouvernement. Certaines et certains produisent du contenu pour les sites Web de cabinets juridiques ou travaillent à temps plein pour des bulletins d’associations du barreau ou des publications consacrées au droit, aux affaires ou à la comptabilité.

Découvrir d'autres options professionnelles (postes)

Vous détenez un diplôme en droit de 1er, 2e ou 3e cycle et vous n’appartenez pas nécessairement à un ordre professionnel? En plus des secteurs d'activité mentionnés précédemment, voici des titres de postes susceptibles de vous plaire. Sans être exhaustive, cette liste pourra constituer une source d’inspiration pour vous aider à trouver une carrière passionnante vous permettant de concilier plusieurs de vos intérêts, en lien ou non avec un champ d’expertise dans le domaine juridique.

Général

Droit des affaires

  • Administratrice ou administrateur de contrats
  • Administratrice ou administrateur de prêts commerciaux
  • Agente ou agent de conformité
  • Agente ou agent d’opposition
  • Conseillère ou conseiller en conformité réglementaire
  • Conseillère ou conseiller en insolvabilité
  • Consultante ou consultant en gestion
  • Gestionnaire en conformité d’exportation
  • Promotrice immobilère ou promoteur immobilier

Droit de l’environnement, du développement durable et de la sécurité alimentaire

  • Administratrice ou administrateur de programmes de développement durable
  • Agente ou agent de développement en sécurité alimentaire
  • Agente ou agent de recherche en environnement / développement durable / agriculture
  • Analyste en politiques environnementales
  • Conseillère ou conseiller / consultante ou consultant / coordonnatrice ou coordonnateur en environnement / développement durable
    Lire le texte de Marie-Ève Rancourt, conseillère juridique en droit de l'environnement
  • Formatrice ou formateur en évaluation environnementale

Droits fondamentaux

  • Agente ou agent de la Commission des droits de la personne
  • Analyste des politiques d’équité en emploi
  • Chargée ou chargé de projet en éducation des droits humains
  • Conseillère ou conseiller en protection de la vie privée
  • Défenseure ou défenseur des droits des consommatrices et consommateurs
  • Ombudsman
    Lire le texte de Nancy Chamberland, notaire, ombudsman
  • Responsable de la déontologie

Droit international et transnational

  • Agente commerciale ou agent commercial / politique / du service extérieur
  • Agente ou agent de liaison
  • Analyste des politiques commerciales
  • Conseillère ou conseiller en affaires internationales / en développement international
  • Consultante ou consultant en immigration
  • Coopérante ou coopérant
  • Gestionnaire en conformité d’exportation
  • Représentante ou représentant en développement des affaires import-export